Bulletin
n°42 : décembre 2009
DES SONS et DES LUMIERES
DU REVERBERE AU BEC DE GAZ
(3ème partie)
Fin du 18e siècle, Linas,
situé sur la route la plus importante du royaume est un lieu de passage fréquenté par de
nombreux voyageurs. La densité des relais et auberges dans le bourg est là pour attester
cette activité. Il en résulte toute une économie induite par leurs présences. Entre autre,
la fourniture de chandelles qui est assurée par pas moins de 5 épiciers pendant la révolution.
Roger Bertel ne résiste pas à nous dresser un tableau de cette période à Linas. Paris n'est qu'à
cinq lieues de Linas. Les événements qui s'y produisent sont rapidement colportés au
village. L'effervescence rapportée et les pénuries provoquent des craintes. Des mesures sont
précipitées comme la création de gardes bourgeoises. Des convois sont arrêtés en direction de la capitale
et la réquisition de grain décidée.
Au cours du 19e siècle, Les recherches des
savants en matière d'éclairage vont s'accélérer. De nombreuses découvertes et innovations vont
voir le jour. En 1806, à Linas le premier éclairage public est réservé à la maison commune
(ancêtre de la Mairie), 10 rue St Merry. Progressivement Linas va s'équiper. En 1842, ce
sont 6 réverbères à huile qui vont éclairer les rues linoises. Ils sont 23 en 1883. Puis viendront
les heures de gloire du gaz d'éclairage.
En 1909, Linas ne veut pas
rester en retrait
des communes avoisinantes, un nouvel éclairage public avec pose de canalisations et
branchements aux nouvelles lanternes est décidé. La grande guerre marquera un temps d'arrêt
dans l'utilisation de l'éclairage public par pénurie et augmentation des coûts. Le retour
à la vie paisible favorisera alors l'arrivée de l'électricité. Les foyers vont aussi
s'équiper et toute une civilisation va entrer dans une ère nouvelle.
Michel Petit
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