Bulletin
n°34 : décembre 2006
La toponymie Linoise
2ème partie : Les noms de rues, de chemins...
Précédemment,
dans le bulletin n°32, nous nous étions plus particulièrement attachés au signifiant1
des toponymes. Ici, dans ce bulletin, nous nous sommes appliqués à rechercher leur sens.
Il nous a
semblé plus judicieux de distinguer ceux des toponymes qui sont familiers des linois d'aujourd'hui,
de ceux qui ne sont plus utilisés qu'administrativement ou d'un façon confidentielle. C'est pourquoi
nous avons dans un premier temps étudié les noms des voies : rues, chemins, impasses, les plus
représentatifs de l'environnement contemporain.
Ces noms ont des origines des plus variées. Ils
peuvent s'appliquer à d'anciens chemins dont les états nous sont connus depuis celui de 1806
(voir bulletin n°29). Petits chemins ruraux qui permettaient aux paysans de se rendre sur leurs
terres. Ils empruntaient alors le nom du chantier2 qu'ils desservaient (chemin du chêne
moitié, chemin du champ de merle). Ou chemin vicinaux plus importants qui reliaient le plus
souvent Linas à une autre commune (route de Leuville).
59 chemins ruraux, 4 chemins
vicinaux et 3 rues intra muros (Grande Rue, rue Fromagère, rue St Merry), nous arrivons
à un total de 66 voies de communications à la fin du XIXème siècle. Aujourd'hui, elles
sont plus d'une centaine. L'urbanisation engagée dans les années 1970 justifie la création de ces
nouvelles voies. Le choix des noms pour les désigner est du ressort du conseil municipal. Notre
association Patrimoine et Traditions est parfois consultée pour la désignation d'une nouvelle
voie. Dans ce cas, nous renvoyons, comme autrefois, au nom de l'ancien chantier où elle est
localisée lorsque clui-ci n'a pas été déjà utilisé (allée du Mont Louvet, chemin des Mitettes).
Lorsqu'il n'a pas été fait référence au chantier, le choix des élus s'est porté sur des noms en
liaison avec le passé agricole de Linas (impasse des Maraîchers), sur des noms d'hommes
à envergure nationale (rue Jules Ferry) ou à dimension locale (place Ernest Pillon) voire
des noms d'hommes puisés dans l'univers du monde automobile en liaison avec l'autodrome (avenue
Robert Benoist). plus près de nous, pour certains lotissements, leur choix a été le plus
souvent des plus neutres en attribuant des noms identifiant l'endroit autour d'un thème (fleurs,
oiseaux...). L'explication de ces toponymes est alors des plus aisées.
Mais lorsque le choix
s'est porté sur un nom de chantier, il nous renvoie plusieurs siècles en arrière. Il faut bien
alors considérer que les explications restent incertaines et se situent le plus souvent au
stade des hypothèses.
Michel PETIT
1ensemble des caractères qui constituent un mot
2Division cadastrale d'un terroir
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