Bulletin
n°30 : janvier 2005 L'occupation du territoire du XVIII au XXème siècle L'eau
exalte l'odeur de la tomate sur mes mains, pas désagréable, pas
agréable non plus. Simplement si particulière, tenace comme cette
pellicule verdâtre, que le filet d'eau qui s'écoule, a du mal à
détacher malgré le concours du savon de Marseille. Ces mains
légèrement tachetées par l'ébourgeonnage de quelques pieds de
tomates de mon potager reprendront bientôt leur aspect habituel.
Mais l'odeur est toujours là, intacte, comme l'est le souvenir de
nos ancêtres qui ont inlassablement répété, durant leur vie
entière, ces gestes si particuliers, propres à la culture de la
tomate. L'ébourgeonnage, l'attache à la paille de seigle des deux
têtes sélectionnées sur le fil de fer tendu puis plus tard la
cueillette et l'emballage sur deux rangées dans des plateaux en
bois ont laissé, pendant l'été, quotidiennement sur leurs mains
ces traces devenues presque indélébiles. La célèbre tomate de
Montlhéry, renom des environs a été l'objet, pendant près d'un
siècle, des soins attentionnés des maraîchers des alentours.
Après la guerre, en pleine saison, les cageots de tomates
s'empilaient, chaque soir, devant les portes cochères pour être
emportés par les commissionnaires vers les halles de Paris. Il est
même arrivé qu'elles soient destinées à l'étranger ! Preuve si
besoin était de leur renommée. Aujourd'hui, la foire à la tomate
de Montlhéry est là pour rappeler cet illustre passé. Les anciens
se souviennent et nous ont raconté. Mais des questions subsistent
sur l'origine de cette culture dans notre région. Pays de vignerons
jusqu'au XIXème siècle. La culture de la tomate a-t-elle remplacé
celle de la vigne ? Nous sommes allés interroger les Archives des
Yvelines (ancienne Seine et Oise). Les états statistiques réunis
dans la série M nous ont en partie éclairés.
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